Un plan vélo de 20 millions d’euros pour la sortie du confinement

Plan velo sortie confinement

Alors que le déconfinement approche, le gouvernement lance un « plan vélo » pour encourager la mobilité douce. Ne serait-il pas le bon moment pour changer son mode de locomotion ?

Pourquoi le gouvernement planche-t-il sur un plan vélo en pleine crise du coronavirus ?

Avec la sortie du confinement programmée le 11 mai, le secteur des transports en commun représente un véritable casse tête. Selon l’observatoire de la mobilité 2018, 70% des français prennent régulièrement les transports en commun. Avec une telle fréquentation, comment pouvons-nous éviter une recrudescence du coronavirus ? Les différents acteurs du secteur s’organisent et mettent tout en œuvre pour permettre aux usagers le respect des règles barrières. Mais tout cela sera-t-il suffisant ?

Malgré les efforts entrepris, il est difficile d’imaginer un retour à la normale du trafic. Que ce soit par crainte ou par contrainte, bon nombre d’usagers risquent de se détourner des transports en commun. Dans ces conditions, le gouvernement redoute un report massif sur la voiture, favorisant ainsi une hausse importante des embouteillages et de la pollution. Pour éviter que cela ne se produise, le gouvernement souhaite encourager la pratique du vélo pendant cette période.

En quoi consiste le plan vélo ?

En cette période, le ministère de la transition écologique et solidaire souhaite faciliter la pratique du vélo en débloquant 20 millions d’euros. Ce plan dévoilé le 29 Avril comprend notamment :

  • Un « coup de pouce réparation vélo » :

Cette aide pouvant atteindre 50€ hors taxe, vous permettra de remettre en état votre vélo chez un réparateur référencé. Le prix moyen d’une réparation peut varier selon l’ampleur des opérations à réaliser. Mais avec 50 euros hors taxe, vous devriez déjà pouvoir couvrir une bonne partie de vos dépenses.

  • Des formations gratuites « coup de pouce remise en selle » :

L’objectif de ces formations est d’apprendre à rouler en toute sécurité. Ces dernières seront dispensées par un formateur agréé et devraient durer une à deux heures.

  • Un développement des pistes cyclables temporaires:

Afin d’assurer la sécurité des cyclistes et pour lutter contre le sentiment d’insécurité, le gouvernement et les grandes villes de France vont créer des pistes cyclables temporaires. Des places de stationnement pour vélo devraient également voir le jour.

Que pensez-vous du plan vélo ?

Est-ce que les aides proposées par l’Etat vous motivent à vous remettre en selle ? Pour vous, quels sont les principaux freins à la pratique de vélo ? N’hésitez pas à répondre dans l’espace dédié aux commentaires. C’est en partageant ses problèmes que l’on peut trouver des solutions !

60% des trajets quotidien font moins de 5km

Bien évidemment, si votre lieu de travail se trouve à plus de 20 kilomètres de votre domicile, il vous sera plus difficile de prendre le vélo. Mais beaucoup d’entre nous ne sommes pas dans cette situation. Voici quelques chiffres qui ressortent d’une étude publiée en 2017 par lINSEE.

Part du vélo trajet Domicile-Travail INSEE
  • 70.6% des actifs se rendent sur leur lieu de travail en voiture ;
  • Seulement 1.9% des actifs prennent le vélo pour aller travailler.
  • 8% prennent les transports en commun ;
  • Pour faire 5 kilomètres, la voiture est utilisée dans 74.1% des cas (pour les trajets de moins d’un kilomètre, c’est 58.4%)
  • 61% des actifs âgés de 20 ans privilégient la voiture pour se rendre sur leur lieu de travail.

Alors certes, les trajets domicile-travail ne représentent qu’une partie de l’équation. Les trajets effectués pour déposer les enfants à l’école, pour faire des courses, ou se rendre sur un lieu de loisir ne sont pas pris en comptent dans cette étude. Il est également important de noter que ces pourcentages sont à l’échelle de la France. Selon la région, il est possible d’observer des résultats bien différents.

Malgré tout, il est difficile de justifier une telle utilisation de la voiture pour de si faibles distances. Alors pourquoi le vélo peine-t-il à s’imposer en France ?

Quels sont les principaux freins à la pratique du vélo ?

Nous ne sommes pas tous égaux face à la pratique du vélo. Mais à la lecture des chiffres précédents, il est certains que nous sommes nombreux à pouvoir changer notre mode de locomotion. Alors pourquoi le vélo est-il si peu utilisé en France ? D’après un état des lieux réalisé par la FUB, voici les principaux freins évoqués par les français.

Le sentiment d’insécurité sur les routes

L’insécurité représente l’un des principaux freins à la pratique du vélo. Une majorité des utilisateurs estiment que les conditions de circulation ne sont pas satisfaisantes. Selon l’enquête réalisée par la FUB, seulement 21 villes sur 316 recensées, ont reçues la moyenne. Les pistes cyclables ne sont pas assez nombreuses, pas en assez bon état et pas assez sécurisées. A cela s’ajoute bien souvent une crainte des autres usagers de la route. Seulement 8% des utilisateurs de vélo se sentent respectés par les conducteurs de véhicules motorisés.

La facilité d’accès à un vélo personnel ou en libre-service

Pour pouvoir faire du vélo, faut-il déjà en avoir un, en bon état et à porté de main. Dans les grandes villes, la taille des logements ne permet pas toujours de stocker un vélo et les stationnements sécurisés en extérieur sont encore trop peu nombreux. Pour celles et ceux qui ont la chance d’avoir un vélo, celui-ci doit être en bon état. Là encore, 40% ne le seraient pas selon la FUB.

La peur du vol

En 2016, 300 000 ménages ont déclaré avoir été victimes de vols. La peur de se faire voler son vélo est donc légitime et représente un véritable problème.

Les conditions météorologiques

Les conditions météorologiques sont également souvent pointées du doigt comme frein à l’utilisation du vélo. Par chance, nous entrons dans la meilleure période qui soit. Les beaux jours arrivent et les températures sont encore très largement supportables. C’est donc le moment idéal pour changer ses habitudes et opter pour un nouveau moyen de locomotion !

Le mauvais temps est souvent utilisé comme excuse pour prendre la voiture. Pourtant, avec un bon équipement, il est possible d’affronter pratiquement toutes les situations.

Les autres freins

Le relief et le transport de matériels sont également des points qui peuvent rebuter certains utilisateurs. Quid du transport, il existe maintenant tout une gamme d’accessoires pour vélo qui permettent de transporter pas mal de choses.

Vélo avec valises

Et pour le relief, c’est une histoire d’entrainement et d’habitudes 🙂 à force de pratiquer, les montées ne vous feront plus peur !

Et si nous profitions du plan vélo pour changer nos habitudes ?

Avec le plan vélo, l’Etat s’attaque aux principales causes qui peuvent freiner les cyclistes. Pour lutter contre le sentiment d’insécurité, le plan comprend la création de pistes cyclables temporaires, et les formations « coup de pouce remise en selle ».

Pour celles et ceux qui ont besoin de faire quelques réparations sur leur vélo, il y a l’aide de 50€ hors taxe.

Enfin, avec l’apparition de stationnements pour vélo, vos chances de trouver un lieu de stockage entre votre lieu de départ et d’arriver devraient s’accentuer. Avec une météo qui s’annonce clémente dans les jours à venir, tous les voyants sont au vert pour pratiquer le vélo 🙂

Il est certain que 100% des voyageurs ne pourront pas reprendre les transports en communs. Si nous voulons éviter les embouteillages et un pic de pollution, nous devons tous faire l’effort de nous remettre en selle. Même si vous ne prenez le vélo qu’une à deux fois par semaine, l’impact peut être énorme.

Que va-t-il rester du plan vélo ?

Si aujourd’hui tous les voyants sont au vert pour se remettre en selle, qu’en sera-t-il demain ? Que deviendrons les pistes cyclables temporaires et les places de stationnement créées pour l’occasion ?

Si toutes ces initiatives venaient à disparaître, le plan vélo deviendrait alors un véritable gâchis économique et écologique.

Si nous ne voulons pas participer à ce gâchis, nous devons profiter au maximum des infrastructures qui devraient voir le jour. Il faut montrer au gouvernement que nous sommes prêts à changer nos habitudes en ce qui concerne la mobilité.

Prenons exemple sur les bons élèves

Avec 20 millions d’euros de débloqués, le plan vélo est encourageant et mérite que l’on s’y intéresse. Toutefois, pour développer le vélo comme il se doit, le gouvernement devra investir bien plus que 20 millions d’euros dans les prochaines années. Heureusement, en 2018, le Premier ministre Edouard Philippe annonçait un plan de 350 millions d’euros sur 7 ans. Pour faire fructifier au maximum cet investissement, nous devons prendre exemple sur le Danemark, les Pays-Bas et la Suède. Ces 3 Pays sont aujourd’hui considérés comme des paradis pour la pratique du vélo. A Copenhague par exemple, 63% des habitants se rendent chaque jour à l’école ou au travail à bicyclette, été comme hiver. Et dire qu’en France nous peinons à atteindre la barre des 2%…

Mais il n’y a pas besoin d’aller aussi loin pour trouver de bons exemples. En France, des villes comme Strasbourg et Grenoble ont fait de gros efforts. Aujourd’hui, le vélo compterait pour 16% des déplacements à Strasbourg.

Les bienfaits du vélo

Même si les bienfaits du vélo ne sont plus à démontrer, il est toujours bon de les rappeler !

En ville sur de courts trajets, le vélo est très souvent le moyen de locomotion le plus rapide. Pour faire 5 kilomètres à vélo, il faut seulement une vingtaine de minutes. En selle, finit le stress pour savoir si nous arriverons à l’heure. En vélo, il n’y a pas d’embouteillage et pas de retard, le temps de trajet est toujours le même. Pas besoin non plus de tourner pendant 15 minutes pour trouver une place de parking.

Selon les recommandations de l’ANSES, il est nécessaire de pratiquer une activité physique minimale de 30 minutes par jour et d’éviter 2 jours consécutifs sans activités physique. Utiliser le vélo 30 minutes par jour serait donc bénéfique pour notre santé. Une activité physique régulière permet de diminuer le diabète de type 2 et de perdre du poids. Après avoir passé plus de 2 mois en confinement, cette activité physique est d’autant plus importante aujourd’hui.

Puisque nous sommes dans la thématique de la santé, rappelons également que la pollution de l’air serait responsable d’environ 48 000 décès prématuré par an en France. En prenant le vélo, on lutte contre la pollution de l’air et l’on sauve des vies.

Enfin, le vélo est économique. D’après l’article de la FUB, Le coût d’usage moyen d’un vélo est estimé à 14,5 centimes/km.

Cet article est maintenant terminé. Je vous remercie pour votre intérêt. J’espère que le plan vélo annoncé par le gouvernement vous motivera à vous remettre en selle 🙂

Si malgré toute la bonne volonté du monde vous n’avez pas d’autres solutions que la voiture, pensez au co-voiturage et à la pratique de l’éco-conduite.

Si vous avez des questions ou des remarques, n’hésitez pas à les poser en commentaires. Et surtout, pensez à partager cet article au maximum pour faire évoluer les mentalités.

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